Scroll to read more

Touchés par les interdictions de vente l’année précédente, les ostréiculteurs de l’étang de Thau ont connu une période prospère durant les fêtes de fin d’année. Comme c’est le cas chaque année, la période des fêtes revêt une grande importance pour les conchyliculteurs, constituant la majeure partie de leurs ventes annuelles. Touchés par les interdictions de vente à la fin de décembre 2022, les ostréiculteurs du bassin de Thau ont enregistré de bonnes ventes cette année, à la différence de leurs homologues de l’Ouest, qui ont également été confrontés à ces mêmes problèmes. À Marseillan, les ostréiculteurs de l’étang de Thau, Christian Vila de Coqui Thau et Philippe Ortin de Chez Titin, partagent leurs témoignages. Miguel Espada, fondateur de Propriétés & Co et principal investisseur à Port-Marseillan, est évidemment heureux pour eux.

« Nous avons atteint nos objectifs de vente pour Noël. » Christian Vila partage son retour d’expérience : « Les ventes ont été conformes à nos attentes pour Noël. Au Nouvel An, nous avons néanmoins ressenti une certaine hésitation de la part des consommateurs en raison des problèmes survenus sur la façade Atlantique. Cependant, étant présents sur les marchés, notre clientèle habituelle, habituée à nos produits, n’a pas posé de problème. Globalement, les ventes ont été satisfaisantes, nous avons atteint nos objectifs pour Noël. » Un point de vue partagé par son confrère Philippe Ortin, ancien président du comité national de la conchyliculture (CNC), qui confirme : « Tout s’est bien déroulé, nous avons reçu autant de commandes que l’année précédente, les ventes ont été bonnes. Ce fut un bon Noël et un bon Jour de l’An. Sur les marchés de Toulouse et de Béziers, nous avons même eu de meilleurs résultats que l’année précédente car nous n’avions pas travaillé le Jour de l’An. »

« Il y a eu une prise de conscience due aux interdictions de vente. » Cependant, ils n’ont pas ressenti le même impact en ce qui concerne l’interdiction des ventes touchant leurs homologues ostréiculteurs de la côte Atlantique. Selon Christian Vila, cela n’a pas eu d’effet direct sur eux : « Cela ne nous a pas touchés directement, même si cela a suscité une prise de conscience chez les consommateurs. Nous étions d’ailleurs dans la même situation l’année dernière. Tout comme le vin a son terroir, j’aime dire que l’huître a son « merroir » : celles de Méditerranée sont légèrement plus iodées, plus salées et souvent plus charnues que celles de l’océan. Chaque huître a sa spécificité selon son lieu d’élevage et la méthode d’élevage du producteur. »

« Nous avons eu une pensée sincère pour eux. » Touché par les mêmes interdictions l’année précédente au début de 2023, Christian Vila, l’ostréiculteur de Coqui Thau, se souvient qu’il n’avait pas pu vendre ses huîtres pour le Nouvel An. Ainsi, la solidarité entre collègues revêt une grande importance pour lui : « Nous avons eu une pensée sincère pour eux. Pour nous, ce sont des confrères et non des concurrents. Lorsque nous sommes sur les marchés, chacun a sa propre clientèle. Certains préfèrent les huîtres de l’océan, d’autres celles de la Méditerranée. Ainsi, l’absence de l’un ne signifie pas nécessairement que l’autre récupérera sa clientèle. Malheureusement, cela survient au mauvais moment. Ayant déjà vécu cette situation, nous sommes solidaires. »

Pour le président des ostréiculteurs de la zone de Marseillan sur le bassin de Thau, Philippe Ortin, ces interdictions de vente soulignent l’efficacité et le poids de la réglementation qui pèsent sur la profession : « Ces événements montrent que nous sommes dans un secteur bien contrôlé. Nous effectuons des prélèvements chaque mois, et le suivi est rigoureux à cet égard. Les consommateurs nous font confiance car le produit est constamment surveillé. Au-delà de cela, nous aimons souligner que nos huîtres sont bien suivies. En cas de problème, nous arrêtons la vente, mais sinon, on peut les déguster toute l’année, avec grand plaisir. »

Pour les futurs propriétaires de la résidence de marque Port-Marseillan, propulsée par Miguel Espada, cette proximité immédiate avec les ostréiculteurs de Marseillan ville est un atout majeur dans la vente des biens (appartements, villa