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La Révolution du bien-être : les clés de la plénitude !

Ce n’est pas un hasard s’il faut attendre en moyenne 45-60 ans pour jouir de cette plénitude insufflée par l’harmonie du corps et de l’esprit, l’alignement parfait du cœur, du corps et de la raison. De nos jours, les Quinquas sont particulièrement sensibles aux activités de Yoga, à l’hypnose, à la médecine ayurvédique, à l’art thérapie, à la relaxation corporelle, aux massages, au Pilates, à la Sophrologie Caycédienne ou encore au stretching postural. Le bien-être physique, psychique et spirituel représente désormais l’idée du luxe la plus convoitée, laissant bien loin derrière elle les considérations matérielles qui peuvent néanmoins venir agréablement en option, mais ne constituent en revanche pas le fondement de cette quête plus grandiose, noble et ressourçante.

Aujourd’hui, on a des coachs et thérapeutes pour tout. Même les animaux ont les leurs, c’est dire l’impact que la Révolution du bien-être a sur nos vies. Cette introspection qui survient souvent à partir de la quarantaine est l’expression de troubles intérieurs souvent causés par des chamboulements sentimentaux, professionnels ou un héritage d’éducation imparfait (mais quel parent est parfait ?). Ces crises que l’on traverse tous, de façon plus ou moins symptomatique malheureusement, perturbent notre équilibre interne et nous orientent vers des périodes de profondes remises en question. Le matraquage marketing qui entoure les bienfaits du Wellness ayant porté ses fruits, nous sommes plus enclins aujourd’hui à solutionner notre mal-être à travers des séances thérapeutiques et des cours de bien-être corporel. Convaincus, engagés et même convertis à ces arts (et non pas à César) qui vont puiser dans notre for intérieur qui n’est parfois pas si fort que ça, nous revoilà encore et toujours sur le chemin de la sagesse, de la quête de nouvelles énergies et d’une cure de détox profonde. L’objectif est le même pour nous tous : nous libérer de nos pensées négatives et nous recharger en énergie positive. Pour cela, toute une batterie de remèdes existe, traitant l’esprit et le corps…

Avoir un psy est devenu tendance, tout comme un coach sportif d’ailleurs. Ce bouleversement des comportements transforme nos anciennes croyances et nos vieux préjugés en phénomènes ultra-tendances. Avant, on n’osait pas avouer qu’on voyait un psy toutes les semaines. 

Aujourd’hui, cela est naturel, comme afficher le statut Divorcé ou Compliqué sur Facebook et au diable les ragots, puisque nous sommes presque tous égaux. Là encore, être Quinquas en 2020, c’est intégrer ces nouveaux services au service de notre santé. Ce sont de précieux leviers pour aller mieux et poursuivre notre route vers la plénitude, une paix intérieure à toute épreuve.

Des valeurs de D’jeunes !

Elles ont bercé notre éducation, à l’ancienne, à la dure, à la cool, qu’importe, mais elles font parties de nous. Ces valeurs ont construit les êtres que nous sommes devenus et par essence, elles ne sont pas censées évoluer : elles constituent notre socle identitaire et renseignent subtilement sur notre génération ! Les Quinquas possèdent cependant en plus les valeurs de la jeunesse qui ne sont en aucun cas liées à l’âge. Ce qui est assez surprenant, c’est que les valeurs s’inversent désormais entre l’idée que l’on se faisait de la jeunesse d’hier et celle qu’on se fait de la vieillesse d’aujourd’hui.

Les 50/64 ans, dits les « Boomers », pensent désormais comme des jeunes – avec en plus le côté rébellion dont on a dû hériter des soixante-huitards – ce que n’ont plus les jeunes en 2020, bien plus empreints de résignation et d’inquiétudes pour leur avenir. Malgré notre arrivée dans un contexte économique et social très compliqué dans les années 70, nous avons toujours gardé cette joie de vivre en nous, nous gargarisant aujourd’hui encore et inlassablement avec le meilleur des années 80 comme un trésor nostalgique qui nous appartient et dont nous sommes fiers de voir mis autant en avant et apprécié par nos propres enfants. Les jeunes n’ont pas eu ces années d’insouciance et de bonheur, au point que nous-mêmes sommes inquiets pour leur avenir : sécurité de l’emploi, santé, environnement, sécurité tout court. De nos jours, les Quinquas sont à la fois leurs parents et leurs copains puissants qui les protègent. Ils peuvent même sortir avec eux sans avoir la honte. Finie la notion de « Seniors » à laquelle on raccrochait des solutions antirides, des habitudes plan-plan et la conduite à 10h10 au volant. Les Quinquas réinventent la culture jeune en parfaite liberté en y injectant du Fun et de la créativité. On se déplace en Twingo, en coupé-sport ou en trottinette électrique. Avoir 50 ans n’est plus une question d’âge, mais d’attitude.

La Quinq’attitude nous permet de jouer sur des consoles, de manger Bio et à n’importe quelle heure, d’avoir un iPhone, des scooters trois roues et des intérieurs design, épuré, harmonieux avec simplicité et confort. Les plus assidus sur les tapis des salles Fitness, ce sont nous (Cocorico), bien déterminés à ne pas abandonner ce corps qui nous va si bien depuis des années ou que l’on espère vite retrouver. Tous les appareils mobiles, smartphones et tablettes, intègrent des préférences pour la taille des caractères pour s’adapter à notre satanée presbytie. 

Qui a dit que la techno n’était que pour les jeunots ? La frontière entre les ados, adulescents et nous est devenue tellement floue qu’elle a brouillé l’idée même de générations. Ce n’est plus un scoop, les Quinquas sont des jeunes comme les autres… l’expérience en plus !

Les Quinquas : les nouveaux Hyb’rides

Avec notre look de jeune et nos voitures urbaines, électriques, sport ou 4×4, nous soulignons, derrière nos rides d’expressions, une capacité à être hybrides, à l’aise dans nos Adidas Gazelle, nos Converse ou nos Vans au milieu d’ados, comme dans un costume, chaussés Méphisto face à une assemblée. On met d’ailleurs sans complexe un costume noir avec des baskets et un T-shirt blanc dessous, qu’il soit uni ou illustré avec Dark Vador. 

Quand on sort et qu’on se retrouve en terrasse, on ne boit plus du Ricard ou un Martini comme nos parents, on prend un p’tit verre de blanc, un Mojito ou un Spritz. On ne rentre pas non plus pour se coucher comme des poules après avoir regardé le 20h. On attend nos notifications d’actualité sur nos mobiles et on fait bien souvent les fermetures. 

Nous sommes malgré tout nettement moins bricoleurs que l’étaient nos parents, devenus bien malgré nous de vrais ados irresponsables et un peu ballots, parce que nous, on a vite bricolé sur internet et sommes bien plus des Quinquas des villes que des Quinquas des champs, des Quinquas d’écran que des Quinquas des scies, des marteaux et des mètres à ruban. On saura néanmoins consulter des Tutos sur YouTube pour se dépêtrer d’une petite panne ménagère ou sanitaire. Si c’est plus grave ? Ben… Allô Papa ! #confession

Hybrides aussi, car les nouveaux papas peuvent assumer une vie de papa solo de façon exemplaire, avec parfois même des enfants à charge, comme j’ai eu durant 10 ans et là, ce n’est plus du bricolage, mais de l’éducation. On monte en grade. Les mamans solos s’en sortent très bien de leur côté, ayant su assumer des rôles de papas brillamment, devenant aussi autonomes que nous, même si encore une fois, l’équilibre est la meilleure des solutions, un papa ne pouvant remplacer totalement une maman et vice-versa.

Hybrides enfin par notre état d’esprit et notre compatibilité multigénérationnelle, naviguant facilement entre les générations en-dessous et celles au-dessus, à croire que nous sommes l’âge charnière, pivotant avec habileté de dîners de gala aux fiestas en parfaits transformistes, experts des soirées guindées et de la Cool attitude. Ceci est plus largement remarqué dans la vie de tous les jours où les initiatives de sorties sont légion : ciné, resto, bar, sports extrêmes, visites culturelles, tourisme insolite, shopping ou rando. Nous sommes de véritables couteaux suisses à vivre en comparaison avec les générations de cinquantenaires précédentes, plus conformistes et casanières. Nous, on est friands de Fun, d’insolite et d’action. On ne pourrait vivre sans, à l’exception des discothèques qui, me concernant et concernant les amis autour de moi, ne font plus l’unanimité, ou alors de façon très rare. Peut-être en a-t-on trop abusé à l’époque… Bref, nous ne sommes plus des cinquantenaires, mais des Quinquas. Vous saisissez la nuance ? 🙂

Réflexion n°9 : 21 grammes à 50 ans, c’est du lourd !

La seconde vie des secondes mains

Seconde vie, car plus légers avec des enfants qui sont grands, peut-être déjà en ménage et chez eux ou dans tous les cas totalement autonomes, même si la génération Tanguy semble encore s’accrocher. Cela nous redonne des ailes, des envies de sortir et de voyager. On peut aussi concrétiser des envies de changement de vie professionnelle ou sentimentale et avoir enfin plus de temps pour s’occuper de nous.

De seconde main, car nous sommes la génération Divorce qui n’a presque jamais cessé d’augmenter depuis les années 70 et qui, aujourd’hui, rencontre une majorité de séparations reposant sur un consentement mutuel, tellement ce schéma de vie est désormais rentré dans les mœurs comme un programme bien écrit. Attention, « Seconde main » ne veut pas dire des p’tites occasions. 

Nous avons bien au contraire pris de la valeur comme une voiture de collection, avec plus de charme, d’assurance (vie aussi 😉 et de recul sur la vie de couple que nous souhaitons désormais plus intense, libérée et passionnée. Notre sagesse, acquise au terme de multiples réussites et échecs, a libéré en nous une envie démesurée de rattraper ce temps, pas nécessairement perdu, mais qui ne correspondait plus à nos attentes. Ce temps ne nous fait plus peur, car si on avançait avant la tête dans le guidon sans peser son juste poids, on l’évalue toujours sur la base de 21 grammes, le poids officiel de l’âme. C’est peut-être pour cela qu’on accorde plus d’importance à notre bien-être et à notre spiritualité. Que l’on s’allège de fardeaux, de ressentiments et qu’on aspire à faire la paix avec nous, l’objectif étant de ne pas avoir du surpoids ni bémol lors de notre dernier envol.

Le spectre de la mort : ça tue !

Voilà une pensée mortelle qui peut aussi accompagner l’arrivée à la cinquantaine, bien qu’on ne soit, rappelons-le pour nous rassurer, qu’à « la moitié ». La mort fait partie de la vie, c’est d’ailleurs son dernier cri, et il n’y a rien de plus mortel que de se sentir vivant à l’approche des chrysanthèmes ! Pour imager ce thème et le rendre plus léger, chaque instant doit désormais se vivre plus intensément et en pleine conscience. Une journée à 50 ans, ce n’est plus comme celles d’avant. 

Ce doit être comme acheter le dernier mille-feuille dans une vitrine, choper le dernier paquet de PQ d’un rayon de Supermarché avant d’être confiné ou fermer les yeux en croquant dans un BN sans ne plus jamais vouloir les relever. Moins drôle, mais irrésistible, on se surprendra à mettre le nez dans nos trimestres cumulés, histoire de pleurer une bonne fois pour toute sur ce que l’on a toujours repoussé de faire. La peur d’une maigre retraite pourrait en effet nous motiver à nous inscrire à une retraite bouddhiste au sublime Dhagpo Kundreul Ling, plus connu sous le nom de Temple de Biollet dans le Puy-de-Dôme. Mais hormis l’angoisse de mourir, de souffrir et d’en finir (à nous les anxiolytiques) l’approche de la mort peut également être source de vitalité, de revanche sur le passé et de carburant à consommer le plus intelligemment possible avant de tomber raide en rade. J’entends souvent d’autres Quinquas dire : « Moi, j’ai envie de croquer la vie à pleines dents. J’ai une Putain d’envie de vivre ! ». Derrière ces mots, je ressens en effet un immense enthousiasme, un élan sincère et violent, mais j’entends aussi une certaine urgence et un empressement impossible à retenir lié évidemment à ce foutu sablier qui a oublié de se mettre sur Pause. Le Train-Train a donc assez duré. L’heure est à consommer, surconsommer, expérimenter, savourer, déguster, vibrer, se libérer, s’autoriser, oser, s’en foutre, s’embellir et s’aimer comme des oufs, une fois toutes ces émotions exprimées et ressenties jusqu’à notre dernier souffle…

Réflexion n°10 : Il est urgent d’avancer plus lentement !

Le mouvement Slow a été initié dans les années 80 en réponse à l’accélération du rythme mondial. Appelé aujourd’hui Slow Life, il invite à ralentir en douceur pour apprécier les moments simples et prendre le temps de vivre. L’objectif n’est pas de s’arrêter, mais de vivre en conscience chaque instant, bien ancré dans le présent. Cette philosophie repose sur l’authenticité, l’amour, le respect, le partage et la nature.

C’est en 1986 que Carlo Petrini, journaliste gastronomique, lance en Italie le Slow Food pour dénoncer le « Fast-food ». Slow Food est à présent une organisation internationale qui crée des événements divers et défend la biodiversité alimentaire.

Par extension, on parle de nos jours de Slow tourisme (voyager autrement avec des valeurs écotouristes), de Slow management (des méthodes de travail adaptées visant à rendre plus agréable la vie au travail), de Slow cosmétique (recettes-maison et la biocosmétique), de Slow School (système de notation ludique et ateliers nature) ou encore de Slow City (communauté de villes qui s’engagent à ralentir le rythme de vie de leurs citoyens). Bien d’autres thèmes ont suivi le mouvement, lentement mais sûrement bien sûr. Ralentir notre rythme, renouer avec la simplicité, prendre du temps pour soi et en offrir aux autres, se (re)connecter avec la nature, éveiller ses sens, développer sa créativité et plus largement savourer le présent sont les fondements de la Slow Life. Prendre le temps de donner, de recevoir et d’aller au rythme de la nature, c’est tout simplement renouer avec un rythme en parfaite harmonie avec notre environnement et nous.

Même en politique, le Slow Life a fait des petits avec une variante linguistique qui repose sur un même fondement de sagesse. On parle désormais de « Soft Power ». Cette stratégie de communication très diplomatique se définit par la capacité d’un État à influencer et à orienter les relations internationales en sa faveur par un ensemble de moyens autres que coercitifs, c’est-à-dire influencés par le Hard Power. La diplomatie, les alliances, la coopération institutionnelle, les aides économiques et autres leviers doux, constituent les principaux vecteurs du Soft Power, dans une même philosophie que le mouvement lent. Quand douceur et lenteur viennent à notre secours, nous ne pouvons que nous en réjouir, souffler et applaudir.

L’inconscient besoin de freiner les aiguilles du temps…

C’est au prix d’une vie plus lente que nous avancerons plus vite, c’est-à-dire en faisant les choses bien du premier coup sans être obligé d’y revenir plusieurs fois. Transformer les minutes en heures en freinant les aiguilles du temps, en les alourdissant de légèreté et d’envie de savourer la vie au lieu de la dévorer, voilà un art de vivre bien tentant non ? Ce besoin inconscient et prétentieux de vouloir prendre le contrôle d’une notion aussi abstraite que le temps devient légitime, compréhensible et urgent quand il se rapproche de nous à grands pas ou ne serait-ce qu’à moitié chemin. 

Conditionnés pour aller vite, toujours plus vite, pour produire, produire toujours plus et communiquer sur plusieurs niveaux en même temps et avec des personnes différentes, nous avons été emportés dès notre plus jeune âge par le tourbillon de la vie. Je ne parle pas de celui de Jeanne Moreau auprès de qui ça fait déjà un fameux bail, mais plutôt celui né du taylorisme qui nous a propulsé dans le « Ce n’est jamais assez » un siècle après. 

Dès lors, envoûté par Ford et Taylor, nous avons accéléré le rythme le rendant plus productif, mais moins vivable, plus rentable pour l’économie, mais plus nuisible pour l’homme qui n’arrive plus, depuis, à s’économiser, le comble. Les journées ne font toujours que 24h, les années précisément 365 jours un quart, tandis que les générations, elles, se perdent et s’entrechoquent en observant cette avancée à grande vitesse, bien incapables de se passer le relais sans prendre le temps de se tutoyer. 

Les temps changent, mais la notion du temps aussi. Il est de toute façon voué à se ralentir pour chacun d’entre nous, non pas par notre volonté, mais par essoufflement et destinée. La guerre des boutons (le film) a vu l’ère des boutons. La guerre des moutons, celle du tactile, des J’aimes et de la surinformation. Nous devons dès à présent livrer sur le champ la guerre du temps sans perdre une seconde, sinon cette dernière nous sera reprise comme les suivantes. On doit s’alléger de l’infobésité et d’une perte massive et dramatique d’identité individuelle pour reprendre le contrôle sur nos vies et devenir, pour les prochaines décennies, les Maîtres du temps, puisque de toute façon, il n’y a qu’un seul Maître de l’univers. #musclor

Plus nous allons avancer en âge, plus lentement nous irons, c’est la dure loi de la vie. À moins de mourir sur scène, plus vite nous avancerons, plus l’arrêt sera brutal. Plus vite j’aurais vécu, plus vite je n’aurais rien vu, ce qui serait, convenons-en, bête et frustrant selon mon point de vue. Courir contre le temps est peine perdue, mais pourquoi ne pas courir tout contre lui, plutôt que contre. On pourrait ainsi le caresser, le contempler, le mesurer et ainsi mieux le respecter et en jouir. L’idée du concept Slow Life est de parvenir justement à saisir cette insaisissable notion perpétuelle à laquelle nous avons suspendu l’entièreté de notre vie sans impunité, mais sans y réfléchir une seconde non plus. La Slow Life est apparue initialement à contre-culture. Ne serait-elle pas aussi, et depuis toujours, contre-nature ?

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