Internet est le lieu d’expression le plus populaire au monde. Il fait le jeu des plus éclairés d’entre nous au détriment des plus naïfs, respectant ainsi la plus primaire des chaînes alimentaires. C’est également notre plus grande salle d’exposition dans laquelle chacun affiche impunément ses idées, ses passions, ses relations, ses rêves, ses angoisses, ses coups de cœur et ses coups de gueule. Notre ADN Digital est exposé aux yeux de tous de façon indélébile, virale, inconsciente et totalement irresponsable. La densité d’informations et de recommandations est énorme, mais l’addiction aux réseaux sociaux, aux blogs et aux groupes de discussion est tellement ancrée en nous, que nous sommes devenus des pions voués à être aspirés, copiés-collés, analysés, puis traqués par des Dealers de données comme des Datas damnées. À ce stade, on voit déjà que le Net pas si net est bien réel.

Comparable au sucre et au sel, le Web a sournoisement altéré notre goût de la vie, notre conscience et toute notre clairvoyance pour faire de nous des êtres capables de vendre leur âme au Diable qui s’en remplit la panse. Ce manifeste lève le voile sur les effets papillon de notre Inconscience Digitale et l’exploit ubuesque d’être devenus si vite des victimes consentantes et des bourreaux malgré nous d’un viol identitaire collectif. L’auteur nous apporte également les clés pour nous garantir une e-Réputation positive, durable et sereine en décortiquant chaque aspect de notre image sur internet. Biberonnés par des filtres enchanteurs depuis l’ère Instagram et celui des Smartphones ultra-perfectionnés, nous sommes également reconvertis en bâtisseurs d’une réalité virtuelle dans laquelle on se sent anormalement pousser des ailes, tandis que des effets secondaires indésirables apparaissent déjà. Un retour à la vraie vie est-il encore possible ? Dans tous les cas, notre Inconscience Digitale (ID) nous mènera assurément sur un chemin périlleux. Le Net pas si net n’est pas un mythe, mais la réalité…

Sommaire Le Net pas si net !

  • Prêtant aujourd’hui presque plus d’importance à notre apparence et à notre image qu’à ce que l’on est vraiment, l’heure est incontestablement à prendre soin de notre e-Réputation que nous négligeons naïvement. Nous avons fait le choix de diviser notre vie en deux : la vie réelle et la vie virtuelle. Les règles du jeu ne sont pas tout à fait les mêmes, mais chaque univers interagit avec l’autre. Ce qui se passe en bas, fait des petits là-haut. Ce qui arrive en-haut, nous retombe dessus. Donnons à nos Avatars de quoi nous représenter au mieux avant qu’il ne soit trop tard…
  • Internet n’est pas « Fraizi paradis » ni le monde merveilleux de Candy. De drôles de Trolls nous guettent, nous traquent et peuvent nous nuire violemment et sans motif apparent. Apprenons à les reconnaître pour les éviter ou mieux les combattre. Ils ne sont pas tout-puissants, mais leur malveillance peut entacher gravement notre image, ils sont donc à considérer comme potentiellement dangereux.
  • La rumeur court vite et peut s’abattre sur nous un jour ou l’autre. Bien plus sombre que lumineuse, elle est souvent le fruit de jalousie, d’envieux et parfois même de psychopathes. Lui faire face dans la rue peut nous permettre, avec un peu de chance, de retrouver sa source et de l’éradiquer. Elle se sera néanmoins répandue dans les consciences et ce sera alors tout un travail de réputation à revoir. Sur internet, c’est pareil, mais de façon exponentielle. Une rumeur peut vraiment nous mettre de mauvaise humeur, mais il y a des solutions, enfin, c’est le bruit qui court…
  • Si être enfant ou adolescent impose d’être énormément prudent sur internet, on oublie je crois un peu trop facilement la responsabilité des parents. Leur rôle est essentiel dans l’information, l’éducation et la prévention. Malheureusement, il semblerait qu’ils ne soient pas parfaits, se livrant à des rituels nuisibles pour eux et leurs enfants. En pensant bien faire, par manque de lucidité et de sensibilisation, ils exposent dangereusement leur vie et celle de leur tribu…
  • Nous revisitons la réalité comme nous revisitons les recettes de nos grands-mères, mais les conséquences ne sont pas les mêmes. Aveuglés par la technologie dans laquelle nous avons une confiance illimitée, nous arrivons à un stade où ce qui est vrai n’est plus ce que l’on voit dans la vraie vie, mais ce que nos écrans nous en disent. Que ce soit pour un paysage, un plat, l’identité d’un inconnu ou même d’une amie, le digital est parole d’évangile. Une vision fausse et préjudiciable pour les addicts que nous sommes devenus, enlisés pieds et mains liés dans les méandres de l’hyperconnexion, du Doomscrolling et des Dealers de données…
  • De l’Homo Sapiens à l’Homo Numericus, l’Homme a évolué tout en régressant. Il se complait dans un état d’assistanat le plus complet, perdant la main sur son libre-arbitre, économisant sa mémoire qu’il a déjà externalisé sur un Cloud pour s’alléger et perdant pied au travers d’une multitude de services administratifs dématérialisés. L’Homme a pourtant une formidable prédisposition pour créer, mais à concentrer toute son énergie sur demain, il en oublie ce qu’il était hier. Il remet à demain, ce qu’il faisait hier avec ses deux mains, assujetti corps et âme à la technologie en limogeant ses forces et tout son génie. Il oublie que tout n’est pas renouvelable et que mettre son intelligence en veille fait lentement de lui un être en sommeil…
  • La Cyberdépendance est le mal du siècle, on le sait, mais on en redemande. La relation compulsive que l’on entretient avec nos écrans nous aliène et nous étourdit comme si l’on vivait sur une éolienne. L’impact de cette soumission est que les écrans sont malheureusement devenus notre bureau et notre cour de récréation. Ils sont nuisibles pour notre santé psychique, physique et sociale. Notre libre-arbitre et notre perception du monde ne se sont jamais appuyés sur un nuage, mais sur la terre ferme, sinon Dieu nous aurait muni d’ailes et d’un bec bien crochu et ferme ? Nos outils de communication et de divertissement actuels nous écartent les uns des autres en prétextant qu’ils nous connectent généreusement entre nous. Mais avons-nous réellement conscience qu’être ensemble ou connectés n’est pas la même vérité ? Le Digital nous a absorbé et mis en esclavage. L’heure est aujourd’hui au sevrage !
  • Un retour en arrière est-il encore possible ? Pouvons-nous basculer d’une Inconscience Digitale à une nouvelle conscience sociale ? Le débat est ouvert, mais nécessitera, quoi qu’il en soit, un combat contre notre pire ennemi : nous-mêmes ! Si le Net n’est pas si net,  il est peut-être temps de s’offrir une introspection.