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L’Électrico n°28

marc nevoux Posted On 20 mars 2016
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Pour moi, un Tramway nommé désir, ce n’est rien de le dire !

L’Électrico n°28Mythique, magique, historique, le Tramway jaune de la ligne numéro 28 fait la couverture de tous les magazines touristiques de Lisbonne et s’impose comme le symbole de la Ville-Plaisir, comme se plaisent à la nommer les Lisboètes. D’une couleur éclatante, électrisante même, il rayonne depuis 1901 au cœur du centre-ville comme le Maître des lieux vers qui tous les yeux se tournent. Dénommés « Électricos », ces Tramways sont incontournables si l’on se rend à Lisbonne – mais il y en a aussi à Porto – et c’est exactement ce que je fais en parfait touriste discipliné et hypnotisé par les dépliants et catalogues. Dix rames neuves ont été déployées dans les années 1990 pour relier le centre-ville au quartier de Belém. Le Tramway n°28 est l’un des plus célèbres et dessert l’Alfama, le Chiado et le centre bien sûr.

L’Électrico 28 : un sacré numéro !

L’Électrico n°28Ma première expérience dans ce véhicule d’un autre temps, authentique et parfaitement restauré, ne fut comme je l’aurai imaginé, mais comme j’en aurais rêvé, rempli d’inattendus, de bonne humeur et de situations presque burlesques !
Nous quittons la « Charcutaria Portuguesa », Rua de São Julião (que je vous recommande chaudement, le patron est très sympa aussi), pour sauter dans le 28 que nous avons attendu un quart d’heure, ne sachant pas à quel niveau on le prenait. Finalement, le premier parcours fut assez court, dix minutes seulement. Le conducteur du Tramway nous annonce d’une voix théâtrale qui nous fait tous rire… jaune bien sûr, que c’est fini, terminé, terminus. Nous descendons religieusement, avec le sourire encore sur les lèvres, mais comme d’autres j’imagine, un peu frustrés par cette expérience aussi intense que brève. Nous attendons sur le trottoir de voir ce qu’il fait… au cas où.
Bonne idée, car on comprend au bout d’un moment qu’il va stationner vingt mètres plus loin prêt à repartir pour une aventure, chouette ! Ni une, ni deux, on remonte à bord, un peu têtus, mais surtout motivés pour découvrir un tronçon plus long de cette ligne 28 qui dessert des quartiers touristiques incontournables et célèbres de Lisbonne.

Et c’est reparti pour l’aventure, quoi que…

L’Électrico n°28Nous montons les premiers à bord le temps d’aller se nicher au fond contre la vitre. Il se remplit vite le bougre et reprend sa route, collé au sol comme un papier sur un autre par un tube de colle UHU – auquel il ressemble un peu finalement quand on lui ajoute des roues – et prisonnier par ses guides en acier. Direction Martim Moniz, sous la volonté des rames et du conducteur, manipulés aussi par des fils électriques nous prenant certainement pour des marionnettes en mal de vie. On file droit vers les rues biscornues aux dénivelés pouvant faire frémir un coureur à pied, puis nous entamons quelques longues avenues plates avant de nous engouffrer dans de petites rues chargées de circulation.
Soudain, Aie ! C’est le StandBy : le prestigieux numéro 28 est stoppé dans son élan en plein carrefour, lui le Roi de Lisbonne, mais comment peut-on oser faire cela ?
Des voitures s’amoncèlent devant nous perturbant notre trajet et stoppant net notre aventure. D’autres tentent de se frayer un chemin parmi un croisement croissant de voitures qui n’y comprennent plus rien. Quelques minutes plus tard, notre conducteur traverse le Tramway sans dire mot pour se rendre à l’autre bout du wagon. Il déplie un autre tableau de bord dont je n’aurais jamais imaginé l’existence et actionne la marche à arrière en faisant signe aux voitures venant en face de le contourner. Quelques mètres plus loin, il stoppe encore l’engin. Le Tramway devenu moins gênant pour la circulation, son conducteur quitte le navire pour aller voir ce qu’il se passe et nous, nous attendons encore et encore…

Le Tramway : l’école de la patience et de la tolérance

L’Électrico n°28Ouf, il revient enfin et reprend la route pour s’arrêter une autre fois (si, si, c’est vrai), quelques mètres plus loin
À présent, tout le monde descend et nous les premiers. On découvre que l’élément perturbant n’est rien d’autre qu’un simple mini-accrochage entre deux voitures. Je vais voir de plus près pour constater les dégâts qui doivent être proportionnels au bouchon provoqué (et pas en liège celui-là), en train de se former derrière nous. Incroyable, une simple rayure sur un pare-chocs incite l’un des protagonistes à refuser de démarrer tant que la police ne vient pas constater les faits. Et tranquillement, quatre Tramways s’amoncèlent gentiment derrière le nôtre, puis ce sont cinq conducteurs qui s’alignent tout patiemment les uns à côté des autres contre un mur, calmes et résignés.
Moi, désolé, je passe du jaune au rouge, je bouillonne intérieurement en réalisant que personne ne bouge et que tout le monde reste stoïque. Finalement, je m’apaise vite et prends les choses avec philosophie. D’un coup, je me suis revu en basique citadin français, stressé par son quotidien, immergé dans les transports et l’angoisse de louper son train, alors que je suis ici juste pour découvrir, profiter et m’inspirer.
Alors je savoure les rayons du soleil qui caressent mes joues. Alors je laisse venir un sourire sur mon visage et m’amuse de cette situation citadine et burlesque. Nous décidons au bout d’un moment de finir le trajet à pied en direction de Martim Moniz pour finir sous l’Arc de Triomphe de la rue Augusta, quasiment au bord du Tage.

Le charme du passé

L’Électrico n°28Je retiendrai de cette aventure, hormis le plaisir d’avoir été transporté par un Tramway ancien, magnifiquement restauré et avec un certain look Vintage, que l’aventure dans l’Électrico numéro 28 en plein cœur d’une ville aussi grande que Lisbonne, c’est aussi savoir accepter des pannes, des impondérables et des rencontres comme celle avec ce conducteur de Tram, zen et drôle qui aura amusé tout le wagon avec ses dons pour la scène. Pour conclure, la vraie aventure avec les Tramways du Portugal, c’est de savoir vivre le charme de l’authentique avec tous ses bons côtés et ses imprévisibles aussi. Après tout, le Tramway se conjugue au passé et non au plus-que-parfait. CQFD. #philosophe
Article fini, tout le monde descend !
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